Sur le territoire de la Communauté de Communes Haute Combraille, les interventions sont programmées dans
la partie aval de la Saunade et du Sioulet. L'occupation du sol est majoritairement agricole
(pâturage) avec plusieurs centres-bourgs organisés autour de ces cours d'eau.
De nombreux usages sont associés aux milieux aquatiques dont une exploitation historique de la
force motrice de ces cours d'eau. Actuellement, plusieurs types d'usage sont recensés
(hydroélectricité, pisciculture, stabilisation du profil en long, agrément privé), dont certains n’ont plus
d’intérêt économique.
On note également sur ce secteur la présence du Barrage hydroélectrique des Fades dont l’influence hydraulique remonte pratiquement
jusqu’au pont situé en aval de Miremont.
6-7 octobre 2014
27-29 octobre 2014
Sur le bassin versant de la Sioule, l'étude diagnostic des milieux aquatiques, préalable au" Contrat territorial Sioule et Affluents", a relevée de nombreux désordres fonctionnels au niveau du transport solide. Certaines perturbations morphologiques tel que la présence d’obstacles à l’écoulement, la présence de protections de berges, etc. induisent des problématiques sédimentaires. Ces perturbations ont pour conséquence la formation de zones de dépôts qui une fois fixées par la végétation peuvent avoir une influence hydraulique néfaste en diminuant les capacité d’écoulement et en augmentant les contraintes érosives sur les berges. A l’inverse, d’autres secteurs se retrouvent en situation de déficit sédimentaire et subissent un effet d’incision qui conduit à une banalisation forte de la biodiversité.
Ces conséquences sont relevées au niveau du bourg de Miremont. Le ruisseau de Chancelade est contraint par de nombreux enrochements, un pont routier et les murs de soutènement de la RD121. Toutes ces contraintes latérales bloquent la dynamique du cours d’eau et entrainent la formation d’atterrissements.
Dans le contexte de centre-bourg de village, les problématiques liées à l'érosion anormale des berges et inondations
ont conduit à une intervention dont l'objectif est d'éliminer la végétation ligneuse présente sur l'atterrissement, d'exporter la terre végétal
hors du site puis d'ameublir le substrat afin de le rendre plus facilement mobilisable en période de fortes eaux.
Ce site fait l'objet d'un suivi qui permettra de mettre en place des éléments de diversification des écoulements
pour limiter la formation d'atterrissements et diversifier les habitats aquatiques.
Travaux soumis à Loi sur l'Eau : Déclaration.
Les travaux se sont déroulés du 27 au 29 octobre 2014. Les divers enrochements, murs de soutainement, muret, bâtiments présents le long de berges rendaient
l'accès aux atterrissements particulièrement difficile.
Une minipelle a donc été déposé sur les atterrissements depuis la berge à l'aide d'un télescopique.
Les végétaux et la terre végétale ont ensuite été chargés par la minipelle dans le godet du télescopique
pour ensuite être évacués.
Le substrat a enfin été ameubli sur une profondeur de 30cm afin de faciliter sa mobilisation en période de hautes eaux.
Le réseau hydrographique du bassin versant de la Saunade est cloisonné en de nombreux points par des ouvrages transversaux
(seuils de moulins, etc.) et des aménagements particuliers (ponts, buses) non franchissables pour la faune piscicole.
Ce contexte est particulièrement perturbant vis-à-vis des « petits migrateurs» comme la truite fario qui doivent parcourir
de longues distances pour remonter dans les petits cours d'eau et ruisseaux bien oxygénés.
La continuité sédimentaire est également perturbée sur la majorité des ouvrages. L’absence de transit de matériaux solides
en aval de ces ouvrages participe au phénomène d’incision du lit mineur. À l’inverse, en amont de certains ouvrages, le
comblement du lit mineur en sédiment (envasement par les "fines") entraîne des dégradations de l’habitat et peut provoquer
des désordres hydrauliques.
A partir de la confluence avec le Sioulet, sur les deux premiers kilomètres le cours est cloisonné par 4 obstacles transversaux. Sur ce tronçon, l'objectif de l'intervention est donc de restaurer la continuité écologique par l'arasement d'un des principaux obstacles (hauteur de chute 1.30m).
Travaux soumis à Loi sur l'Eau : Déclaration.
L'étude et les démarches administratives ont été lancé au mois juin 2014.
Les travaux ont débuté le 6 octobre 2014 par la préparation du chantier : abattage sélectif et mise en place d'un
batardeau afin d'isoler la rive droite. Une brèche a ensuite été ouverte en rive gauche pour abaisser progressivement
la lame d'eau amont et limiter le départ brusque des sédiments.
Durant la journée du 7 octobre, le seuil a entièrement été arasé en travaillant sur le seuil, à reculons. Les résidus de béton ont été évacués du site et les
blocs rocheux disposés en rive droite afin de reconstituer la berge.
A l'issu des travaux, un radier d'une hauteur de 0.65m et d'une longueur de 20m a été conservé pour éviter une évolution brutale du profil en long. En complément de cette intervention, des plantations seront réalisées sur les berges afin de les stabiliser et de restaurer la ripisylve.